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Philosophie Centaure.

La relation Homme Cheval.

Pas facile de parler pour eux.

Notre cohabitation depuis des millénaires nous a permis d’avancer vers plus de partage et moins de subordination.

Beaucoup utilisé pour sa force et ses aptitudes, le cheval devient plus un compagnon de vie et permet à l'homme à travers ses mœurs de partager moment sportif ou de connexion.

 

Ce nouveau statut lui permet de bénéficier de la matière grise de l'homme pour trouver une place dans ce nouveau monde plein de frontières tracées par les hommes.

 

La Sibérie, le Nevada, la transhumance dans les Pyrénées, permet encore à certains d'entre eux de renouer avec leur atavisme, alors que pouvons-nous faire pour se rapprocher des besoins essentiels de cet animal majestueux adulé de tous depuis toujours sans le cloisonner à un rôle de figurine dans des placards peu spacieux. Certains s'y sont penchés et ont pu constater comme votre narrateur que la liberté était le plus judicieux.

 

Laisser le cheval reprendre ses droits.

 

Beaucoup d'écuyers ont passé leur temps à codifier via des recherches savantes des techniques afin de définir le rôle du cheval moderne, de le dresser à des fins de prestige, en reproduisant ses codes.

Le travailler de façon archaïque afin d'assouvir des traditions de l'homme pour l'homme.

Et lui dans tout ça ?

Vivre en box ?

Lâché en paddock quelques heures par jour ?

Alors très bien, pourquoi pas aussi échanger avec notre destrier.

« Le travail c'est la santé disait-il ! » 

Nous aussi nous n’avons pas envie de travailler, de nous lever le matin mais les règles imposées aussi dans ce nouveau monde nous contraint à le faire.

Ce n’est pas faux, mais le repos, les amis, la famille….

...Font aussi partis d'un équilibre vital pour nous les humains alors pourquoi pas la même chose avec nos amis les Animaux, dans ce plaidoyer "les chevaux".

Certains s'y apparentent déjà avec une régularité sans faille. Tous les jours ils vont et viennent sans relâche. Visiter, pailler, curer, soigner, monter, longer, dresser, promener et cajoler.

Nous devenons des comparses Loyaux de tous les jours, mais est-ce suffisant ?  

Combien d'heures ? 2 ? 4 ?

Plus la sortie traditionnelle monnayée :  2 ? 4 ? 6  heures ? 

D’aller faire un tour au paddock seul bien sûr pour ne pas se faire "mordre, botter, blesser…".

La tête en bas à grignoter les brins d'herbes qui survivent aux saisons d'été et de l'hiver.

Les paddocks pas praticables ?! alors rendez-vous dans 6 mois, d'ici là, faites un tour dans le paddock de sable !

"merci ça gratte le dos ..."

Et voilà 2-4 heures de plus passées !

« Merci pour cette belle journée ! »

Alors que faire des 14-18 heures à passer au box ?

(Pour certains se sera les 24H car personne ne va passer aujourd’hui etc.…)

Eh oui 18 heures !!!! eux ne font pas de longues nuits à dormir. Ils somnolent debout, ils se reposent au sol quelques minutes et passent leur temps à grignoter la jolie litière soigneusement faite du matin.

Tourne à gauche, regarde à travers les barreaux.

Tourne à droite grignote un peu de paille.

« Tiens ! c'est l'heure du foin chouette ! »

Cela va m'occuper quelques poignées de minutes.

Regarde au loin car sa vision est profonde,

Capte les brins de lumière.

« Ha ! non ce sont les néons de l’écurie ! ».

Vivement demain ! il y aura les grains du matin, le foin et mon cher cavalier qui va me sortir un peu.

Alors que faire ?

Ouvrir les boxes ? enlever les fers ? *

Et les laisser vivre ?

"mais ils vont avoir froid !" "les pauvres !"

Ou "vont-ils se coucher ?"

Vous aurez compris que l’anthropomorphisme est ancré en chacun de nous, mais où se place la vérité ?

Entre le Nevada, les Shetlands, le Moyen-Orient, les Fjord, ou bien encore la Sibérie, du très froid au très chaud. Du sec à l'humide.

Il n’y a pas de vérité il y a des vérités.

En fonction de chacun d'entre eux et de nos "chez nous".

Une chose est sûre, nous leur ressemblons : ils sont grégaires, vivent en troupeaux, aiment se coller entre eux pour se protéger, dorment debout pour mieux fuir ; se couchent s’ils se sentent sereins et protégés par le groupe, font cul au vent et à la pluie, ont plusieurs couches de poils qui les imperméabilisent.

Alors les écuries Actives, dynamiques, les paddocks paradis, toutes ces nouvelles structures voient le jour et essayent de proposer des situations similaires à leur vie en liberté.

Manger, se déplacer, boire, se déplacer, manger, s’amuser, se reproduire, se déplacer, manger, se déplacer, boire ...

Ils ont leurs codes, pour se soumettre ils mâchouillent, les étalons respectent les poulains car ils sont sûrement d'eux, font fuir de gré ou de force les autres mâles tous entier jadis, mais l'homme a créé les Hongres.

Les juments elles restent entières et sont les garantes du cheptel.

N’est-ce pas la même chose chez nous ? :-)

De ces différentes analyses, apprentissages, échanges, j'ai voulu leur donner à mon humble niveau la possibilité de reproduire cette vision mais surtout les sortir de leur box étroit, derrière des grilles semblables à celles où l'on enferme nos congénères lorsqu’ils ont fauté.

Eux ont-il fauté ?

Certains diront « Mais ce sont des animaux…"

Oui certes, mais nous sommes aussi des animaux ! plus évolués ? il parait, mais nous pourrons épiloguer sur tant de contre exemples. Alors pourquoi ne pas faire don d'humilité, nous ne savons pas d’où nous venons ? où allons-nous ? alors pourquoi ne pas faire avec eux un bout de chemin ensemble.

Qui plus est, eux peuvent nous porter ! ;-)

En attendant qu’ils nous apprivoisent.

Willy Lafaysse

*   les bienfaits du parage en comparaison avec le ferrage

** les écuries Actives et assimilées

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